Le prédiabète

Docteur Paul Dupont ancien chef de clinique de diabétologie

Le prédiabète est un état qui peut précéder le diabète de type 2. Il est secondaire à une inefficacité progressive de l’insuline (on parle de résistance du foie et des organes à l’insuline) et se traduit par une glycémie trop élevée. L’excès d’alimentation sucrée en est la cause principale car c’est ce qui force la glycémie a augmenter progressivement.

Ainsi, on parle d’état prédiabétique lorsque la glycémie à jeun se situe entre 1,10 g/L (6,1 mmol/L) et 1,25 g/L (7 mmol/L). Pour le vérifier on peut également faire ce que l’on appelle une hyperglycémie provoquée par voie orale en absorbant 75 g de glucose ; et dans ce cas l’état prédiabétique se traduit par une élévation de la glycémie au-dessus de 1,40 g/l (7,8 mmol/L) mais reste inférieure 2 g/l (11,1 mmol/L) au delà c’est le dibète de type 2 .

Cet état qui précède donc souvent le diabète de type 2 est réversible si l’on prend les dispositions adéquates. Dans le cas contraire cela peut durer des années et cet excès de glycémie aura des conséquences sur la santé (augmentation du risque cardio-vasculaire).

L’état prédiabétique est en général asymptomatique, ce qui signifie qu’il va passer inaperçu pendant de nombreuses années. Et il se traduit en fait par une certaine forme d’intolérance au sucre. La prise de sucres purs (sucre de table, sirop, soda, pâtisserie, confiserie) provoque des pics de glycémie et d’insuline. On ressent alors après le repas un état de somnolence, une recrudescence de fringale.

Si on ne fait rien et qu’on laisse l’intolérance au sucre et le prédiabète se développer, des complications peuvent survenir comme dans le cas du diabète avéré. Et cela peut déboucher d’ailleurs sur le diabète de type 2. D’après des études suédoises 30 % de personnes ayant un prédiabète deviendront par la suite véritablement diabétiques. Aux États-Unis, environ 10 % des personnes atteintes de prédiabète deviennent diabétiques chaque année.

Le cas particulier de la grossesse est important à connaître. Car en effet, un état dit diabète gestationis  peut apparaître pendant la grossesse. Ce qui aboutit un enfant à naître qui sera trop gros. Et surtout il peut par la suite récidiver dans la vie, comme un épiphénomène, liée au terrain. Le fait d’avoir par la suite un surpoids modéré peut en effet re-déclencher l’état prédiabétique.

Quels conseils peut-on proposer en cas de prédiabète :

Sur le plan moral : Avant toute chose, il ne faut pas culpabiliser ni se comparer. En effet, de nombreux facteurs entrent en jeu tel que le stress, l’éducation, la génétique, l’environnement socioprofessionnel. Il n’est donc pas toujours possible d’agir sous la contrainte, au risque d’entraîner un échappement aux règles d’hygiène de vie préconisées. Par contre il est indispensable en cas de surpoids associé, de se faire aider par une diététicienne nutritionniste..

Sur le plan alimentaire : pour éviter le pics glycémiques et d’insuline qui fatiguent le pancréas, il est indispensable éviter de trop consommer des sucres rapides : sucre pur (dans le café ou une infusion), sirop, soda, pâtisserie, confiserie, confiture. De même il vaut mieux éviter aussi les aliments à fort index glycémique. Eviter les aliments raffinés qui n’apportent que des glucides sans les fibres, tels que la farine blanche et le pain blanc, le riz blanc, etc. Il faut augmenter la ration de légumes verts riches en fibres.

Un complément alimentaire peut aider : il s’agit de Oemine glucolan à base de mûrier blanc très concentré (reducose) et de pissenlit. Il diminue l’absorption du glucose et réduit la glycémie et l’insuline après le repas. Il se présente sous deux formes : Oemine glucolan gélules : on n’en prend deux gélules avant le repas le plus riche en glucides. Ou en cas de surpoids associé Oemine glucolan plus : une poudre de murier blanc, associée à des fibres d’acacia, de caroube, et de nopal  pour réduire La charge calorique et glycémique. On prend dans ce cas-là une dose de 5 g avant les deux plus grands repas.

Autres conseils:

Faire de la marche à pieds après les repas, si possible assez prolongée. 30 minutes d’exercice physique modéré à soutenu par jour peut prévenir des risques cardio-vasculaires et réduit  de 30 à 50 % le risque de voir apparaître un diabète de type 2

www.federationdesdiabetiques.org
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