Le syndrome prémenstruel peut vraiment être amélioré par des méthodes naturelles
Dr Paul Dupont ancien chef de clinique d’endocrinologie nutrition
Définition
Le syndrome prémenstruel se caractérise par un certain nombre de symptômes qui apparaissent quelques jours avant les règles. ET surtout ils vont disparaître en général dans les premiers jours qui suivent la venue du flux menstruel.
Les causes
Le syndrome prémenstruel est en général lié à une carence en progestérone. Plusieurs facteurs entrent en jeu notamment :
- le surmenage,
- le stress, avec perturbation hormonale,
- la carence en acides gras essentiels, vitamine B, magnésium, etc.
Quels sont les symptômes du syndrome prémenstruel ?
Le syndrome prémenstruel se traduit en fin de cycle menstruel par :
- de l’anxiété,
- des sautes d’humeur,
- une perturbation du sommeil,
- de l’irritabilité.
La baisse progressive des 2 hormones à la fois la progestérone et les œstrogènes en fin de cycle est responsable de la majoration de ces symptômes. Car c’est ce qui va provoquer des perturbations du moral. Surtout si cette chute hormonale est trop précoce par rapport à l’arrivée des règles.
Il peut aussi y avoir une tension des seins:
La progestérone agit en effet sur de nombreux organes. Et sa carence va donc retentir sur eux. Avant tout sur l’utérus et les seins. Mais aussi au niveau du cerveau. Car c’est une hormone qui apaise. Ce qui explique donc une partie des troubles lorsqu’elle vient à manquer. Lorsque la progestérone est insuffisamment sécrétée par les ovaires après l’ovulation, cela entraîne un déséquilibre de son rapport avec les œstrogènes. On parle d’hyper-œstrogénie relative, car les œstrogènes sont alors en proportion trop élevés par rapport à la progestérone. Les œstrogènes ont alors tendance à trop stimuler les glandes mammaires. ils vont alors provoquer une tension au niveau des seins.
Comment le syndrome prémenstruel est il déclenché ?
Il s’agit d’une question d’hormones : soit une baisse isolée de la progestérone, soit une perturbation de plusieurs autres hormones
*La simple carence en progestérone
Il y a de nombreux facteurs pouvant expliquer les perturbations hormonales. Notamment la chute de progestérone. Ce qui va provoquer le syndrome prémenstruel. Alors qu’est qui consomme la progestérone ?
- En premier lieu le stress car il détourne la progestérone vers les surrénales. En effet, il mobilise les glandes surrénales, et accélère la synthèse de la testostérone à partir de la progestérone.
- L’exercice physique trop intensif peut également provoquer cet excès d’androgènes qui consomme de la progestérone.
- Certains perturbateurs endocriniens entraînent une baisse de progestérone.
- Il en va de même du tabac et de l’alcool, et de tout ce qui peut oxyder l’organisme, notamment la pollution.
*Les perturbations d’autres hormones
Les troubles de ce syndrome prémenstruel sont plus ou moins importants selon qu’il sont associés avec d’autres perturbations hormonales. Outre la carence en progestérone, il peut y avoir en effet :
- un excès de prolactine hypophysaire,
- un excès d’œstrogènes ou
- un excès d’androgènes des surrénales. Les signes sont alors différents. Nous verrons tout cela dans un autre article.
Quelques exemples de compléments alimentaires utiles pour améliorer le syndrome prémenstruel.
des plantes pour suppléer à la progestérone
Tout d’abord il faut permettre au corps jaune d’être bien fonctionnel. le corps jaune est la structure de l’ovaire sécrétrice de progestérone qui se forme après une ovulation normale. Pour lui conserver sa fonction il faut apporter des antioxydants et des oméga-3. Ainsi on pourra conseiller la prise de Oemine krill NKO qui est sans doute le plus puissant antioxydant connu : il contribue à préserver une bonne sécrétion de progestérone et prévient donc du syndrome prémenstruel comme l’ont montré différentes études.
Si cependant la synthèse progestérone est insuffisante malgré l’apport d’antioxydants, il est possible de compléter son action par des plantes. ce sont des pogestativ like factor. Car elle sont capables d’agir sur les récepteurs de l’hormone. Ainsi, il est possible de suppléer à la carence en progestérone et proposer ces plantes. Je conseille pour cela un complément alimentaire naturel à base de plantes qui aident à maintenir un bon confort avant les règles.
Progestactiv : contient du Yam, du Zinc, de l’Alchémille. L’igname sauvage, encore nommé Yam (Dioscorea villosa) est utile pour pallier à une baisse de progestérone. Elle est conseillée en deuxième phase du cycle menstruel. Mais aussi en préménopause, où il peut aussi y avoir souvent une diminution de sécrétion de progestérone. Son principe actif, la diosgénine stimule les récepteurs de la progestérone. Ce principe actif agit notamment sur les récepteurs GABA du cerveau. Il va mimer l’action apaisante de la progestérone. C’est ce qui permet d’éviter les troubles moraux prémenstruels. Je conseille de prendre ce complément alimentaire en supplémentation à la dose de deux gélules au coucher du 15e au 25e jour du cycle.
Pour éviter la mastose
il faut freiner légèrement la prolactine ; et c’est ce que l’on obtient grâce à l’apport d’acide gamma linolénique (GLA). Cet acide gras essentiel est présent dans l’huile d’onagre et en conseille de prendre cette huile sous forme de capsules à la dose de 2 capsules de 500 mg du 12e au 28e jour du cycle. Si la mastose apparaît malgré tout on peut utiliser un gel à base de Vitex. voir le sujet Mastose
Si les troubles moraux sont majeurs et avant même que ne surviennent des troubles dysphoriques,
On peut conseiller la prise de compléments alimentaires à base de vitamine B et de magnésium. Il est aussi possible d’augmenter la synthèse de sérotonine par deux biais. D’abord en contrôlant la dysbiose intestinale grâce à un apport de probiotiques adaptés. Une partie de la sérotonine est en effet fabriquée par la flore intestinale. Soit par un apport d’ hydroxytryptophane (5-HTP). Pour cela il faut prendre du griffonia titrées à 100 mg de 5-http.