Le SELENIUM contre l’intoxication au mercure
Le mercure est une substance toxique de plus en plus présente dans l’environnement, notamment dans sa forme organique, le méthylmercure. La consommation de poissons et de crustacés qui contiennent du mercure peut ainsi provoquer une intoxication chez l’homme et dans la faune piscivore. Une des conséquences de cette pollution est le blocage des enzymes protecteurs dépendant du sélénium.
Le sélénium est en effet un oligo-élément essentiel pour l’homme ; car il intervient dans de nombreuses métallo- enzymes, et notamment la glutathion peroxydase : une enzyme qui préserve les cellules contre le vieillissement oxydatif et évite leur dégénérescence.
Or comme le mercure se lie au sélénium avec une très forte affinité, il induit un blocage des enzymes. En cas de déficit même modéré en sélénium, l’organisme devient alors encore plus sensible à l’intoxication mercurielle. Tout se passe comme s’il y avait une carence grave en sélénium : troubles musculaires, perturbations neurologiques, risque de dégénérescence et vieillissement accéléré, etc.
Donc, si l’on craint d’absorber du mercure, il faut se supplémenter en sélénium organique et/ou choisir une alimentation riche en sélénium. Diverses études récentes viennent montrer le pouvoir protecteur préventif d’un apport supplémentaire en sélénium vis-à-vis du mercure :
– Pendant la grossesse par exemple, l’augmentation de sélénium alimentaire maternel préserve les activités enzymatiques sélénium-dépendantes, notamment dans le cerveau du fœtus.
– Une étude récente menée au Japon dans les régions de Minamata et Niigata, connues pour l’exposition de leurs habitants à l’intoxication par le mercure (maladie de Minamata*) a montré que les personnes n’avaient plus de lésions induites par le mercure, bien qu’elles soient toujours exposées en mangeant des poissons pollués au mercure ; et cette protection est directement liée à un apport important en sélénium. Leurs concentrations en mercure dans les cheveux et le sang sont élevées, mais ils ne développent plus les symptômes de l’intoxication*. Ces résultats ont confirmé que l’apport suffisant en sélénium pourrait être l’une des causes de l’absence d’effets nocifs de l’exposition au mercure.
Pour un apport correct en sélénium voir : oemine sélénium.