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Causes et soins naturels des troubles du sommeil

 

Les troubles du sommeil touchent près d’un tiers de la population générale, mais il ne suffit pas de prendre des somnifères,

Docteur Paul Dupont ancien chef de clinique de nutrition

Cela concerne un tiers de la population

Les troubles du sommeil touchent près d’un tiers de la population générale, et de ce fait beaucoup de personnes consomment des somnifères. Très souvent, on n’essaie pas vraiment de comprendre la cause de ces troubles du sommeil, et on se pose rarement des questions sur les effets secondaires des médicaments prescrits pour dormir.

Les troubles du sommeil sont en effet divers et leurs causes sont nombreuses. Il ne suffit donc pas de prendre des somnifères. Encore faut-il déterminer ce que cache l’insomnie. Par ailleurs, il devrait être possible d’avoir d’abord recours à des méthodes naturelles. Et ce n’est que si cela ne suffit pas qu’on peut en venir à des produits chimiques. Tout en sachant  que ces derniers peuvent entraîner des dépendances.

Comment fonctionne le sommeil naturel

Le sommeil naturel est induit par la sécrétion des hormones de la glande pinéale, notamment la mélatonine. Cette hormone est synthétisée par cette glande endocrine pendant la journée, et sa sécrétion débute lorsque décroît la lumière solaire. Elle induit alors les symptômes précédant le sommeil : sensation de fatigue, lourdeurs oculaires, baisse de la température corporelle, bâillements. Sa sécrétion est également coordonnée avec un cycle qui est induit par des habitudes et un comportement. Le simple fait de s’endormir toujours à la même heure peut contribuer à réguler et à augmenter sa sécrétion au moment du coucher. Par contre, cette sécrétion peut être bousculée par les changements d’heure, par les décalages horaires lors des voyages et par les changements d’habitudes et le stress.

Parmi les troubles du sommeil on distingue :
  • la difficulté à s’endormir ou l’incapacité à dormir la nuit,
  • l’insomnie par difficulté à maintenir le sommeil,
  • l’incapacité de dormir longtemps, les réveils nocturnes,
  • le sommeil de mauvaise qualité associé à de la somnolence et à des troubles de la vigilance au cours de la journée,
  • les terreurs nocturnes et les perturbations du sommeil paradoxal.
  • Enfin il y a bien sûr aussi toutes les pathologies qui peuvent induire un mauvais sommeil, à commencer par les maladies provoquant des douleurs, des perturbations du foie, des rhumatismes, etc.

Quelles sont les solutions naturelles que l’on peut proposer en fonction de ces différents troubles du sommeil.

Il faut tout d’abord limiter tout ce qui peut perturber le sommeil :

Et on peut conseiller notamment de :

  • Gérer les stress émotionnels grâce à la méditation,
  • éviter de penser aux soucis avant de s’endormir.

Car le simple fait de penser à  ce qui nous affecte perturbe en effet le sommeil : à la fois l’endormissement et la qualité du sommeil lui-même.

Diverses études scientifiques ont montré que par contre une période de méditation et de détachement par rapport aux affaires matérielles augmente la sécrétion de mélatonine et induit un meilleur sommeil.

  • Éviter la prise d’alcool et de café en période de troubles du sommeil. Cela dépend des personnes, mais en général le fait de boire plus de trois tasses de café par jour peut générer de l’insomnie.
  • Débrancher les appareils ménagers proches de la chambre car leurs ondes magnétiques peuvent perturber le sommeil.
  • Bien aérer la chambre à coucher afin de renouveler l’air et éviter ainsi de manquer d’oxygène pendant la nuit.
  • De même ne pas surchauffer la pièce, et placer un bol d’eau près d’un radiateur pour éviter un air trop sec.

Quels compléments naturels choisir en fonction des causes diverses des troubles du sommeil :

Contre les difficultés à s’endormir :

On peut être victime d’une hyperidéation : une surexcitation intellectuelle qui fait qu’on lutte contre le sommeil. C’estle simple fait de penser aux différents sujets qui nous préoccupent. Dans ce cas, il peut être intéressant de prendre certaines plantes. Prises ensemble, elles ont un effet cumulatif d’induction du sommeil. Parmi elles, on peut citer la valériane, la passiflore, l’eschscholtzia. On peut les trouver sous forme de compléments alimentaires, tisanes, macérats glycérinés.

Selon les tempéraments de chacun, certaines plantes seront plus utiles que d’autres. Il est aussi possible de faire des alternances de différents mélanges que l’on peut trouver en parapharmacie.

Voici à titre d’exemple l’action de quelques plantes :

La valériane (Valeriana officinalis L.) possède des vertus tranquillisantes. On utilise la racine pour calmer les nerfs. Les thérapeutes grecs l’ont largement vantée contre l’insomnie. Au XIXe siècle, les médecins des hôpitaux l’ont utilisée pour traiter l’épilepsie avec quelques résultats concluants. Cependant son odeur désagréable la rend difficilement utilisable en infusion. On reconnaît aujourd’hui ses principes actifs, et on la sait capable d’induire l’endormissement  et d’améliorer à la fois la qualité et la durée de ce sommeil[1]. Son action peut être majorée lorsqu’on l’associe à d’autres plantes comme la mélisse ou l‘eschscholtzia.

La passiflore (Passiflora incarnata L.) possède une action anxiolytique[2]. Traditionnellement on lui attribue des propriétés sédatives et antispasmodiques. Elle favorise le relâchement musculaire. À elle seule, elle ne peut pas induire le sommeil, mais son effet se cumule avec celui des autres plantes avec lesquelles elle est souvent associée. Elle sera particulièrement indiquée en période d’hyperidéation ou d’hypersensibilité neurosensorielle  (lorsque les sens restent en éveil) empêchant le sommeil[3].

L’eschscholtzia  (Eschscholzia californica) également nommé pavot de Californie, ressemble au coquelicot. Et comme ce dernier, il s’agit d’un somnifère doux. Il était utilisé par les Indiens d’Amérique pour soulager les coliques. Son action anxiolytique a été démontrée chez l’animal. Il est également légèrement antalgique. Il peut être utile ainsi dans les insomnies qui s’associent à des problèmes de légères douleurs[4].

SOMMEIL
Oemine Som, plantes pour réguler le sommeil, apaiser

Oemine Som : est un exemple d’association de ces plantes. Il contient en effet la passiflore, la valériane et l’escholtzia, associés à un peu de millepertuis. L’action combinée de ces plantes favorise l’endormissement, améliore la qualité du sommeil normal tout en agissant de manière bénéfique sur le moral. Pour être particulièrement efficace, ce complément doit être pris une heure avant de se coucher. Et la cure pour obtenir une pleine efficacité doit durer au moins trois semaines. Il faut rappeler ici que pour reconstituer un bon endormissement, il faut parallèlement établir une régularité dans l’horaire auquel on se couche pour dormir.

Le coquelicot en cas de problèmes respiratoires :

Le coquelicot (Papaver rhoeas L.) est une plante à rapprocher de celles couramment utilisées pour le sommeil. On sait que son infusion était autrefois conseillée pour les troubles du sommeil de l’enfant. Aujourd’hui, cette plante sera plutôt préconisée lorsque le sommeil est perturbé par de la toux. Et elle peut être utilisé en association avec d’autres plantes pour améliorer le sommeil, ou dans les formulations utiles contre la toux. On l’utilise sous forme de teinture (exemple HATM Papaver) à la dose de une goutte par kilo et par jour chez l’enfant. Enfin, lle peut être associée à une gélule de Oemine DOU qui contient de la mauve, de la guimauve, du bouillon blanc. Ce qui correspond à peu près à l’association des quatre plantes utiles pour dégager les voies respiratoires et ainsi favoriser le sommeil.

Contre les réveils nocturnes

Ils peuvent provenir d’un manque de sérotonine et de l’épuisement de la sécrétion de mélatonine en fin de nuit. Pour cela, on peut prendre Oemine Stress, 1 gélule le matin et 1 gélule vers 18 heures. Ce complément contient un extrait concentré de Griffonia (Griffoniasimplicifolia) riche en 5-HTP (5-hydroxytryptophane), précurseur de la sérotonine. Cette plante est utilisée pour un meilleur sommeil, contre les états anxieux, les migraines, notamment celles induites par un manque de sommeil. Indirectement la plante augmente la synthèse de la mélatonine dans la journée. Cela permet de restaurer le stock de mélatonine qui sera nécessaire pour un sommeil plus profond.

Contre le stress qui entraîne un mauvais sommeil

Le stress est en général un grand consommateur de vitamine B et de magnésium. L’un des symptômes de cette double carence est un sommeil de mauvaise qualité par manque d’apaisement et de relaxation. La prise de magnésium et de vitamine B en soirée se révélera alors utile. On prendra donc en alternance une semaine sur deux des compléments alimentaires qui en contiennent.

Semaine 1, Oemine Magnégerm B6 B9 B12, un complexe de magnésium marin et de germe de sarrasin riche en vitamine B : 2 gélules en soirée.

Semaine 2, Oemine Magnésium Huître : 2 gélules en soirée également. Les huîtres de ce complément alimentaire contiennent de la taurine naturelle qui, contrairement à son homologue synthétique, est un apaisant du cerveau. La taurine favorise un effet l’activité du magnésium, et permet de se sentir plus détendu et apaisé au moment de s’endormir.

 
D’autres plantes peuvent s’avérer utiles lorsque le sommeil est perturbé par le stress.

 

Le tilleul (Tilia cordata ou parviflora) est très connu pour ses vertus anxiolytiques. Il peut être pris forme de tisane, d’extrait sec en gélules, de teinture, ou mieux encore de macérat glycériné de bourgeons. C’est un excellent sédatif, anxiolytique et antispasmodique musculaire. Il fait baisser légèrement la tension et favorise également la digestion par action sur la sécrétion biliaire.

L’aubépine (Crataegus oxyacantha L.) est également une plante bien connue. Sous la forme de macérat glycériné de jeunes pousses, elle régule le rythme cardiaque, apaise les nerfs . Ce macérat comme celui du tilleul est particulièrement indiqué lorsqu’un stress perturbe le sommeil et oppresse le cœur. La plante fait légèrement baisser la tension. Son action anxiolytique favorise aussi l’induction du sommeil[5].

macérat glycériné de bourgeons pour le sommeil

Phybio Som macérat glycériné est un mélange de tilleul et d’aubépine, auquel on a associé du macérat de figuier dont on connaît l’action relaxante digestive. On peut en prendre 15 gouttes une demi-heure avant de se coucher lors des périodes de stress.

Enfin quelques plantes en appoint

La mélisse (Melissa officinalis L.) est une plante qui diminue le stress par son action sédative. En plus de cette action anxiolytique elle est aussi antispasmodique. Elle peut agir sur la digestion, stimuler les intestins, tout en évitant les spasmes digestifs. Des études ont montré son action en cas d’insomnie d’endormissement lors du sevrage de somnifère[6].

L’oranger (Citrus aurantium L.) exerce un effet anti-stress, à la fois par sa fleur et son écorce. L’action porte apparemment sur les glandes surrénales dont la plante limiterait l’excitation. Bien que les propriétés de la plante soient minimes, elle peut être utilisée dans les périodes de difficultés comme effet d’appoint pour garder le moral.

La tisane Oemine Som cumule l’action de ces différentes plantes : à la fois la mélisse, l’écorce d’orange, l’aubépine et le tilleul. Elle peut être prise en infusion après le repas, pour favoriser un meilleur sommeil en période de stress.


Références

REF 1

[1]Fernández-San-Martín MI, Masa-Font R, Palacios-Soler L, Sancho-Gómez P, Calbó-Caldentey C, Flores-Mateo G. Effectiveness of Valerian on insomnia:ameta-analysis of randomized placebo-controlledtrials.Sleep Med. 2010 Jun;11(6):505-11.

Herrera-Arellano A, Luna-Villegas G, Cuevas-Uriostegui ML, Alvarez L, Vargas-Pineda G, Zamilpa-Alvarez A, Tortoriello J. Polysomnographicevaluation of the hypnoticeffect of Valerianaedulisstandardizedextract in patients sufferingfrominsomnia. Planta Med. 2001 Nov;67(8):695-9.


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[2]Akhondzadeh S, Naghavi HR, Vazirian M, et al. Passionflower in the treatment of generalizedanxiety: A pilot double-blind randomized con- trolled trial withoxazepam. J Clin PharmTher2001;26:363–367.

[3]Morel Jean-Michel. Traité pratique de Phytothérapie. Ed. Grancher, 2008.

REF 2

[4]Rolland A, Fleurentin J, Lanhers MC, Younos C, Misslin R, Mortier F, Pelt JM. Behaviouraleffects of the American traditional plant Eschscholziacalifornica:sedative and anxiolyticproperties. Planta Med. 1991 Jun;57(3):212-6.


Vincieri FF, Celli S, Mulinacci N, Speroni E. An approach to the study of the biologicalactivity of Eschscholtzia californica Cham. PharmacolRes Commun. 1988 Dec;20 Suppl 5:41-4.
Hennebelle, T., Sahpaz, S., & Bailleul, F. (2007). Plantes sédatives: évaluation pharmacologique et clinique. Médecine du Sommeil, 4(13), 4-14.


Schulz H, Jobert M, Hübner WD. The quantitative EEG as a screening instrument to identifysedativeeffects of single doses of plant extracts in comparisonwithdiazepam. Phytomedicine. 1998 Dec;5(6):449-58. doi: 10.1016/S0944-7113(98)80041-X.

[5]Hanus, M., Lafon, J., & Mathieu, M. (2004). Double-blind, randomised, placebo-controlledstudy to evaluate the efficacy and safety of a fixed combination containingtwo plant extracts (Crataegus oxyacantha and Eschscholtzia californica) and magnesium in mild-to-moderateanxietydisorders. Currentmedicalresearch and opinion, 20(1), 63-71.


Zanganenejad, Z., Ahmadynasab, M., &Setorki, M. (2018). Effect of Crataegus MonogynaExtract on Anxiety, Depression, and Pain in Streptozotocin-inducedDiabetic Rats. Journal of Diabetes Nursing, 6(3), 539-549.

REF 3


Lakhan, S. E., & Vieira, K. F. (2010). Nutritional and herbalsupplements for anxiety and anxiety-relateddisorders:systematicreview. Nutrition journal, 9(1), 1-14.


Sarris, J., Panossian, A., Schweitzer, I., Stough, C., & Scholey, A. (2011). Herbalmedicine for depression, anxiety and insomnia:areview of psychopharmacology and clinicalevidence. Europeanneuropsychopharmacology, 21(12), 841-860. doi:10.1016/j.euroneuro.2011.04.002

[6]Evangelidis, N. (2015). Couldherbalmedicine alternatives reduceoveruse of benzodiazepines in olderadults?Thoughts on the EMPOWER trial. Australian Journal of HerbalMedicine, 27(3), 97.


Ebrahimie M, Bahmani M, Shirzad H, Rafieian-Kopaei M, Saki K. A ReviewStudy on the Effect of IranianHerbalMedicines on OpioidWithdrawal Syndrome. J EvidBasedComplementaryAltern Med. 2015 Oct;20(4):302-9. doi: 10.1177/2156587215577896.