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Le syndrome métabolique

Le syndrome métabolique est une maladie de civilisation qui s’est transmise à l’hérédité, et qui associe un surpoids marqué par une augmentation de la sangle abdominale (on a du ventre), des troubles du métabolisme lipidique, une élévation de l’acide urique et de la glycémie.

Docteur Paul Dupont ancien chef de clinique de diabétologie

Définition

Le syndrome métabolique est une maladie de civilisation qui s’est transmise à l’hérédité, et qui associe un surpoids marqué par une augmentation de la sangle abdominale (on a du ventre), des troubles du métabolisme lipidique, une élévation de l’acide urique et de la glycémie. Elle est la conséquence en général d’une suralimentation avec excès de graisse, de sucre, de viandes et d’alcool.

De quoi s’agit-il ?

Le syndrome métabolique associe plusieurs désordres du métabolisme des réserves énergétiques de l’organisme. Ce n’est pas une maladie récente. Et certainement était-ce l’apanage à toutes les époques de ceux qui étaient suralimentés en graisse et en sucre. Autrement dit on imagine bien les rois de France atteints de ce problème. Et  aujourd’hui il ne touche pas que les pays industrialisés et concerne aussi les  classes sociales défavorisées. En outre, près d’un quart des jeunes et des adultes européens vont avoir ce problème si l’on ne s’en occupe pas. C’est déjà ce qui se passe pour près de la moitié des plus de 60 ans aux Etats Unis en raison de la malbouffe (sodas, fritures, sauces, etc.).

Ses conséquences

Ce syndrome, s’il apparaît ou s’il persiste, sera à l’origine de maladies du foie : stéatose (foie gras) qui peut se compliquer de poussées d’hépatite de surcharge et, quand s’y associe la prise d’alcool, de cirrhose. Ce syndrome conduit également à des complications cardiovasculaires et neurologiques, voire au diabète. La dernière conséquence du syndrome est l’apparition d’une inflammation des tissus artériels et du foie que l’on peut mesurer par la CRP. Ainsi, lorsque cette CRP augmente, on parlera d’aggravation du syndrome métabolique. Tout comme en cas d’élévation des TGP (ce sont les transaminases qui traduisent une inflammation des cellules du foie d’origine alimentaire).

produits trop gras, des sauces et des sucreries, le manque de sommeil, les excès de table,
syndrome métabolique

Sur quel critère fait-on le diagnostic ?

On parlera de syndrome métabolique lorsque sur une prise de sang apparaissent les premiers signes suivants :

  • une glycémie trop élevée (supérieure à 1,1 g par litre à jeun),
  • une hypertriglycéridémie (supérieure à 1,7 g par litre),
  • un excès de mauvais cholestérol (LDL supérieur à 1,6 g par litre) aux dépens du bon (HDL inférieur à 0,50 g par litre),
  • trop d’acide urique (supérieur à 70 mg par litre) ce qui conduit – on le sait aujourd’hui – à de l’hypertension.
  • Parallèlement il y a de l’embonpoint, avec une augmentation du diamètre de la sangle abdominale qui devient caractéristique au-delà de 80 cm pour les femmes et à 90 cm pour les hommes.

Il y a une surcharge de mauvaise graisse. Or, il faut savoir que ce type de gras absorbe justement les hormones chargées de réguler le poids et l’énergie du corps. En particulier, l’insuline y est consommée, et perd petit à petit son activité régulatrice d’où une résistance à l’insuline. Alors, cette hormone au lieu de jouer son rôle de contrôle de la glycémie fait entrer encore plus de gras et de sucre dans ces cellules graisseuses de stockage. Parallèlement on a une élévation de la glycémie.

Les causes du syndrome métabolique

Le plus souvent Il est facile de connaître les causes principales :
  • quelqu’un de sédentaire,
  • stressé,
  • bon vivant,
  • chez qui on décèle une origine héréditaire ou un comportement alimentaire familial.

Mais aujourd’hui ce syndrome est la conséquence des modes de vie alimentaires  :
  • le fait de manger sur le pouce,
  • des produits trop gras,
  • des sauces et des sucreries,
  • le manque de sommeil,
  • les excès de table et le fait d’ajouter à cela
  • un manque de fruits et de légumes,
  • un petit excès d’alcool

Et cela suffit à déclencher le syndrome. Le surpoids aggravant le problème car il déséquilibre les glandes endocrines :

  • hypercorticisme d’entrainement
  • excès de sécrétions des surrénales
  • excès d’œstrogènes des ovaires,
  • d’insuline du pancréas,
  • de somatomédines du foie .. etc

 

Que faire ? voir le sujet suivant : Comment prévenir le syndrome métabolique

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