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Publié le févr. 20, 2016 dans Ingrédients Naturels

lécithine

Lécithine marine

La lécithine marine : définition

La lécithine marine est un terme couramment employé pour définir une combinaison de phospholipides d’origine marine. Elle contient notamment la phosphatidylcholine.  Il s’agit du phospholipide qui porte aussi le nom de lécithine.

La  lécithine marine est un super-ingrédient parce qu’elle renferme à la fois les oméga 3 DHA/EPA  et du phosphore : sources majeures d’énergie pour la cellule. Elle favorise la fonction du cerveau, du système nerveux autonome. Elle favorise l’oxygénation des tissus et la réparation des membranes cellulaires. Elle est donc utile notamment chez les étudiants, les personnes âgées, les sportifs et les personnes stressées.

La lécithine marine : description

La lécithine est un émulsifiant naturel. Son nom vient du grec Lekithos : le jaune d’œuf. C’est justement parce qu’il en contient que le jaune d’œuf est utilisé pour les émulsions d’huile dans l’eau. La lécithine a en effet la particularité d’avoir une double polarité qui lui permet de mettre en contact le milieu aqueux avec le milieu huileux. Une de ses extrémités est hydrophile (qui aime l’eau) ; elle peut s’unir à une molécule d’eau. L’autre est un glycérol lipophile (en affinité avec les acides gras) grâce auquel elle véhicule les acides gras oméga.

C’est donc grâce à la lécithine que les molécules de lipides sont solubilisées dans notre corps, d’abord émulsionnées puis absorbées dans l’intestin, et ensuite transportées jusqu’aux tissus, la peau, le cœur, les artères, les muscles et surtout le cerveau. On parle de vectorisation et d’intégration dans les membranes cellulaires.

Dans les tissus nobles tels que le cerveau ou le cœur, même en présence de beaucoup d’eau, les lipides gardent ainsi leur pouvoir énergétique. L’importance de la lécithine est exprimée par un chiffre : près de 30% du poids sec du cerveau et 15% des nerfs sont constitués de lécithine. Elle assure donc la transmission de l’énergie nerveuse, et le maintien de la Vie.

La lécithine marine : sa composition

Il y a différents types de lécithine. La lécithine d’origine marine est différente de celle qui provient des végétaux car elle contient des Oméga-3, alors qu’une lécithine comme celle du soja ne contient que des Oméga-6.

la lécithine marine est une source intéressante de choline naturelle et de phosphore. regroupés sous la forme de phosphatidylcholine qui est le précurseur du principal neuromédiateur du système nerveux autonome : l’acétylcholine. C’est aussi Elle apporte aussi de la phosphatidyl-sérine (céphaline).

La lécithine marine : Intérêt :

Les phospholipides de la lécithine marine sont le principal constituant des membranes cellulaires. Ils maintiennent les membranes des cellules, des mitochondries, du noyau cellulaire. Ils permettent les interrelations électro-biochimiques avec le milieu extérieur, les ponts entre les cellules (adhésion) et les échanges qui se font à travers les membranes. Leur phosphore et leurs acides gras apportent l’énergie nécessaire au fonctionnement énergétique des cellules.

Le rôle de la choline et de la phosphatidylcholine (Pc-DHA) :

  • La choline joue un rôle important dans l’absorption des graisses et leur assimilation.

Au niveau du foie, sous forme de lécithine, elle permet un meilleur métabolisme des matières grasses. Pour certains, elle limiterait même les dépôts de gras hépatique (foie gras) en les remobilisant, d’où son intérêt par exemple chez les gros mangeurs.

Au niveau des nerfs : la choline régénère la gaine de myéline qui protège les fibres nerveuses.

  • La phosphatidylcholine est transformée en acétylcholine ; il s’agit du neuromédiateur indispensable à la transmission de l’influx nerveux. Elle favorise ainsi les fonctions cérébrales et la commande motrice nerveuse des muscles. Un déficit en acétylcholine a été retrouvé dans diverses maladies dégénératives comme la maladie d’Alzheimer, la fibromyalgie, la maladie de Parkinson.

La lécithine marine : travaux scientifiques

La lécithine marine serait utile :

  • dans diverses maladies de peau comme le psoriasis ou l’eczéma,
  • dans les troubles de mémoire et les pathologies dégénératives du cerveau comme la maladie d’Alzheimer,
  • chez le sportif pour favoriser l’oxygénation et pour la restauration des réserves énergétiques,
  • Chez l’étudiant en périodes d’examen pour la mémoire et la concentration.

Publications scientifiques sur la phosphatidylcholine

Maladie d’Alzheimer.

La cause de la maladie d’Alzheimer n’est pas connue. Elle se caractérise par une atrophie marquée du cortex cérébral et une perte de neurones. Les précurseurs de l’acétylcholine, tels que la choline et la lécithine, pourraient être bénéfiques. Car lorsqu’on inhibe leur dégradation, on obtient une amélioration des symptômes de la maladie d’Alzheimer. (1)

Dans une étude à la recherche des facteurs pouvant déclencher la maladie d’Alzheimer,  899 hommes et femmes qui n’avaient pas de démence, âgés en moyenne de 76 ans, ont été suivis pendant 9 ans. Divers facteurs sanguins ont été mesurés, et notamment  la Pc-DHA. 99 cas de démence sont apparus (incluant 71 cas de maladie d’Alzheimer) pendant la durée de l’étude. Les patients ayant le meilleur taux de Pc-DHA avaient une réduction significative de 47% du risque de voir se développer toute cause de démence. (2)

On pourrait par contre associer la prise de la lécithine marine avec l’huile de krill NKO.

Krill anti-Alzheimer ? :

L’huile de krill s’oppose au stress oxydatif et à l’inflammation des cellules cérébrales impliquée dans le développement de la maladie d’Alzheimer. Les auteurs de l’étude ont montré qu’elle prévient chez l’animal  la formation des plaques l’amyloïdes qui sont le signe de la maladie. Le krill à forte dose (équivalent à 6 capsules Oemine krill/j chez l’homme : une dose cependant qui est assez forte et qu’on peut limiter à de petites cures de 8 jours pour ensuite ne prendre que 2  capsules par jour le reste du mois ) inhiberait la perte de mémoire induite par ces plaques. Les résultats suggèrent que l’huile de krill prévient la dégradation lipidique par des mécanismes anti-inflammatoires, antioxydants et anti-amyloïdogéniques.(3)

Phospholipides et lait maternel : colostrum

Chez l’animal comme chez l’humain la richesse du lait en phospholipides est primordiale ; Surtout en ce qui concerne la Pc-DHA (DHA phospholipides), la choline et les sphingomyélines.

Le colostrum est indispensable. Notamment dans les 5 premiers jours après l’accouchement.
Il est capital pour plusieurs raisons : d’abord car il est très riche en acides gras essentiels qui sont des nutriments essentiels pour fournir le plus d’énergie possible au nouveau-né, pour augmenter son métabolisme et sa chaleur, et pour protéger le nouveau-né contre les infections microbiennes. Des travaux ont donc cherché à savoir ce qui caractérise le colostrum. On a ainsi retrouvé que dès les premières heures, le colostrum contient une concentration très   élevée en phospholipides (6).

Le lait maternel doit donc être suffisamment pourvu en  phospholipides. On sait par exemple que des nourrissons allaités par des mères non carencées ont une amélioration de l’apprentissage par rapport aux nourrissons nourris au lait maternisé. Pour vérifier l’importance des phospholipides pour le développement du cerveau du nouveau-né, une nouvelle étude a été menée chez l’animal. Des porcelets mâles et femelles de plusieurs portées ont été artificiellement élevés et nourris avec ou sans apport en phospholipides. Ceux qui reçurent les phospholipides réagissaient mieux aux tests cognitifs. Les études montrèrent qu’ils avaient de plus grandes quantité de matière grise et blanche que  chez les porcelets ne recevant pas les phospholipides. Au niveau de l’hippocampe la teneur en plusieurs métabolites liés à la phosphatidylcholine furent améliorés(7).

Phospholipides et nourrissons  :

la lécithine est Indispensable aux nourrissons pour fabriquer les synapses nerveuses..mais aussi chez les personnes âgées (8).
Les neurones du cerveau continuent à se renouveler et à former des synapses durant toute la vie. Ce processus est initié par la dépolarisation des neurones, cependant le nombre de synapses ainsi formées dépendent des niveaux des trois principaux nutriments l’uridine, les acides gras oméga-3 DHA, et la choline du cerveau. Ces nutriments accélèrent la formation de la membrane nerveuse synaptique, principal composant des synapses. Chez les nourrissons, quand la synaptogenèse est maximale, des quantités relativement importantes de ces éléments nutritifs doivent être fournis sous des formes biodisponibles.

lécithine marine : Indispensable pour le maintien d’une force musculaire normale.

Chez la souris un lait enrichi en phospholipides améliore la capacité d’endurance, comme en témoignent les temps à nager jusqu’à la fatigue, et cela d’une manière dose-dépendante. Il y a en effet une meilleure consommation de l’’oxygène. Combiné avec l’exercice ils augmentent les niveaux d’ARN messager des muscles ce qui suggère une augmentation du métabolisme des lipides dans les muscles squelettiques. C’est ce qui contribuerait, en partie, à l’amélioration de l’endurance à l’effort (4).

Une autre étude chez des souris âgées a montré que les phospholipides réduisent les déficits des fonctions musculaires grâce à une augmentation de la masse musculaire parallèlement à l’exercice, mieux que ne le ferait l’exercice seul (5).

Activité anticancéreuse des Pc-DHA de la lécithine marine et prévention du cancer colorectal.

Une étude visant à évaluer par quel biais la Pc-DHA s’oppose aux cancers et à la leucémie a révélé qu’elle agit en bloquant  la néovascularisation tumorale – sans que l’on sache comment cet effet est régulé. Les Oméga 3 DHA ou EPA seuls n’ont pas cet effet antitumoral. Cette action justifierait de proposer de prendre ces phospholipides dans la prévention notamment du cancer colorectal ; c’est ce que préconisent les rapporteurs d’une autre étude récente. La Pc-DHA pourrait être proposée chez les patients chez qui l’on a découvert des polypes colorectaux.

La plasticité neuronale (ou neuroplasticité), serait un des facteurs permettant d’expliquer la résistance et l’adaptation aux conditions stressantes. Lors de traumatismes ou dans les conditions contraires, l’organisme qui secrète certaines hormones du stress doit pouvoir compter sur certaines réserves, et sur la résistance à la fois physique et électrique des neurones. Des chercheurs ont ainsi découvert que les capacités de s’adapter à des environnements changeants étaient bien en relation avec cette plasticité. Or elle est directement liée à la teneur en phospholipides du cerveau.

Lécithine marine ou de l’huile de jkrill NKO contre les virus respiratoire :

Pour qu’un virus déclenche une pathologie dans les voies respiratoires au niveau pulmonaire, il doit provoquer une inflammation. Puis il a tendance à traverser les alvéoles pulmonaires et à déclencher une maladie générale. C’est ce que l’on voit dans la grippe et dans l’infection récente par le coronavirus. Or, les poumons sont protégés par une substance qui tapisse les alvéoles pulmonaires : le surfactant ; il s’agit d’un matériau complexe tensioactif sécrété continuellement dans la lumière alvéolaire par les cellules des poumons. Il est constitué d’un grand nombre de molécules différentes : des lipides, des protéines et surtout des phospholipides. Des études ont ainsi pu montrer l’importance préventive des phospholipides dans les infections virales respiratoires. (9)
Dans un modèle d’infection de souris par le virus de la grippe H1N1, les auteurs ont démontré que les phospholipides ont réduit de manière significative l’inflammation pulmonaire, la charge virale et donc les conséquences néfastes de l’infection.(10)
Les virus respiratoires (SRASS, coranovirus, grippe) provoquent une inflammation de la paroi des alvéoles pulmonaires. Cela modifie le surfactant : le virus peut alors pénétrer tout en perturbant les échanges gazeux avec le sang. Certains phospholipides contenus dans la lécithine marine et dans l’huile de KRILL ont un effet protecteur contre les virus pathogènes. Leur mécanisme d’action vient d’être démontré : ils bloquent la liaison des particules virales avec les cellules. Ils réduisent ainsi considérablement l’infection, en plus d’inhiber l’inflammation. Une étude a démontré également que c’est par l’action anti-inflammatoire de certaines huiles comme l’huile de krill (l’un des plus puissants antioxydants connus) que la pénétration du virus dans les alvéoles pulmonaires est freinée.

Une expérience menée avec un autre virus respiratoire (virus respiratoire syncytial) a montré que l’inoculation intranasale de phospholipides chez la souris réduit la charge virale de 30 fois, tout en limitant l’afflux de cellules inflammatoires. Le prétraitement des souris avant l’infection virale supprime efficacement l’inflammation et réduit la charge virale de 85%.(11)

Lécithine marine : extraite des œufs de poisson

La lécithine marine est un concentré d’oméga-3 DHA/EPA  sous forme de phospholipides, extrait de laitance de poisson. Elle contribue à la fonction normale du cœur, du cerveau et à une vision normale. Mais toutes les lécithines marines ne se valent pas. Celle extraite des œufs de poissons sauvages est la plus riche. La teneur en lécithine des œufs  est constante. Les poissons la concentrent dans les œufs pour que ces derniers soient viables. ce qui en fait la meilleure source de phospholipides oméga-3 EPA/DHA sous forme active.

Voir un complément riche en lécithine marine d’œufs de poisson :

Lécithine marine : bibliographie

1 : Alzheimer Disease Agents. LiverTox: Clinical and Research Information on Drug-Induced Liver Injury [Internet]. Bethesda (MD): National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases; 2012–2020 Feb 3..

2 : Velazquez R, Ferreira E, Knowles S, Fux C, Rodin A, Winslow W, Oddo S. Lifelong choline supplementation ameliorates Alzheimers disease pathology and associated cognitive deficits by attenuating microglia activation.  Aging Cell. 2019 Dec;18(6):e13037.

3 : Choi JY1, Jang JS2, Son DJ3, Im HS4, Kim JY5, Park JE6, Choi WR7, Han SB8, Hong JT9. Antarctic Krill Oil Diet Protects against Lipopolysaccharide-Induced Oxidative Stress, Neuroinflammation and Cognitive ImpairmentInt J Mol Sci. 2017 Nov 28;18(12).

4 : Haramizu S1, Ota N1, Otsuka A1, Hashizume K1, Sugita S1, Hase T1, Murase T1, Shimotoyodome A2.Dietary milk fat globule membrane improves endurance capacity in mice.Am J PhysiolRegulIntegr Comp Physiol. 2014 Oct 15;307(8):R1009-17.

5 : Haramizu S1, Mori T1, Yano M1, Ota N1, Hashizume K1, Otsuka A1, Hase T1, Shimotoyodome A1.Habitual exercise plus dietary supplementation with milk fat globule membrane improves muscle function deficits via neuromuscular development in senescence-accelerated mice. 2014 Jul 4;3:339.

6 : Contarini G1, Povolo M2, Pelizzola V2, Monti L2, Bruni A2, Passolungo L2, Abeni F2, Degano L2.Bovine colostrum: changes in lipid constituents in the first 5 days after parturition.J Dairy Sci. 2014 Aug;97(8):5065-72.

7 : Liu H1, Radlowski EC2, Conrad MS3, Li Y4, Dilger RN5, Johnson RW6.Early supplementation of phospholipids and gangliosides affects brain and cognitive development in neonatal piglets.J Nutr. 2014 Dec;144(12):1903-9.

8 : Wurtman RJ1.A nutrient combination that can affect synapse formation.2014 Apr 23;6(4):1701-10.

9 : Numata M1, Kandasamy P1, Nagashima Y2, Fickes R1, Murphy RC3, Voelker DR1. Phosphatidylinositol inhibits respiratory syncytial virus infection. J Lipid Res. 2015 Mar;56(3):578-87.

10 : Voelker DR1, Numata M2. Phospholipid regulation of innate immunity and respiratory viral infection.J Biol Chem. 2019 Mar 22;294(12):4282-4289.

11 : Numata M1, Mitchell JR2, Tipper JL3, Brand JD3, Trombley JE3, Nagashima Y4, Kandasamy P1, Chu HW1, Harrod KS3, Voelker DR5. Pulmonary Surfactant Lipids Inhibit Infections with the Pandemic H1N1 Influenza Virus in Several Animal Models.J Biol Chem. 2019 Dec 27.