Les bienfaits du lin

Les lignanes des graines de lin

En plus de leurs oméga-3, les graines de lin apportent aussi des lignanes qui sont des phyto-hormones. Ces substances peuvent selon les besoins stimuler ou freiner les récepteurs des hormones sexuelles chez l’homme comme chez la femme. Lorsque avec l’âge, il y a une baisse des hormones actives, elles peuvent rétablir l’équilibre et ainsi ralentir le processus de vieillissement lié à la carence hormonale.

andropauseChez l’homme : Les lignanes freinent l’enzyme qui bloque la forme active de la testostérone. C’est l’excès d’activité de cette enzyme qui serait à l’origine de l’adénome. En permettant le rétablissement d’une production normale de testostérone active, les lignanes luttent donc contre l’augmentation de volume de la prostate. Une étude réalisée en Suède a aussi montré que les principaux lignanes du lin, l’entérodiol et l’entérolactone, bloquent la croissance tumorale et l’angiogénèse dans les tumeurs. L’apport de lin n’entraîne en outre aucun effet stimulant sur les récepteurs tumoraux.

Chez la femme : Les lignanes du lin ont un effet proche des œstrogènes naturels et peuvent de ce fait éviter les modifications hormonales brutales induites par la ménopause : bouffées de chaleur, troubles de l’humeur, nervosité, insomnie, sueurs nocturnes, sécheresse cutanée et des muqueuses, prise de poids. En ce qui concerne le risque de cancer, une étude publiée sous l’égide de l’Institut Gustave Roussy de Villejuif a établi l’intérêt des lignanes. En effet, un bon apport de lignanes est associé à une réduction du risque de cancer du sein dans la population occidentale. L’étude a porté pendant environ 7 ans sur 58 049 femmes françaises ménopausées. L’étude a montré que les femmes qui avaient un apport en lignane alimentaire avaient un risque réduit de faire un cancer du sein. D’après une étude publiée en 2010, l’huile de lin réduirait même la croissance des cancers du sein . Les auteurs supposent que probablement ceci serait lié à sa haute teneur en oméga 3 (ALA). Chez l’animal présentant cette tumeur riche en récepteurs en ostéogènes, l’huile de lin réduit la tumeur de 33% et de la prolifération des cellules tumorales de 38 % tandis que l’apoptose est accrue de 110 %. Elle réduit aussi les facteurs de croissance tumoraux.